Principe homologué, règle certifiée, ou méthode reconnue, une norme a pour objectif de donner une garantie sur une manière de faire, ou sur un service, ou sur un produit. Dans le milieu professionnel, toute une série de normes peuvent vous aider à optimiser votre sécurité.
Les équipements de protection individuelle sont eux aussi encadrés par des normes afin de vous prévenir contre les risques liés au travail.
Il existe 3 catégories d’EPI :
Les EPI de catégorie 1 permettent de vous prémunir des agressions faibles au travail, ou des lésions légères (produits peu nocifs ou agressions mineures). C’est le cas par exemple des parkas de travail, dont le rôle est de vous protéger du froid.
Les EPI de catégorie 2 vous protègent des risques intermédiaires. On retrouve ici les casques de sécurité, les bottes, ou encore les protections auditives. C’est à partir de cette catégorie que les EPI doivent être obligatoirement identifiés par le marquage CE.
Les EPI de catégorie 3 concernent, eux, la protection contre des conséquences irréversibles ou des risques mortels. Ils sont donc spécifiques à chaque métier. On retrouve ici par exemple les harnais anti chute, certains masques à oxygène, des lunettes de protection spéciales, ou encore des vêtements contre certains risques spéciaux....
Le marquage réglementaire « CE » confirme que l’EPI est conforme aux exigences indispensables de sécurité de la réglementation européenne. Il n’est pas obligatoire pour la catégorie 1 des EPI.
La norme EN ISO 340 est la plus connue. Elle garantit que votre EPI est conforme aux exigences fondamentales pour assurer une sécurité minimum au travail : méthode de conception et de fabrication, ergonomie et innocuité.
Cette norme oblige aussi le fabricant à respecter certains marquages (tailles, vignettes de composition, conditions de lavages). Elle a pour but d’informer l’utilisateur que ce produit correspond bien à sa recherche.
Cette norme, encore très connue, n’est en fait plus valable depuis 2013. Elle a été remplacée par la norme EN 13688 pour les produits commercialisés après 2013.
La norme ISO EN 13688
Les exigences sont les mêmes pour les deux normes, sauf que l’ EN ISO 13688 ne se suffit plus à elle même. Elle ne permet pas de qualifier une protection significative pour un vêtement de travail. Elle doit donc être associée à une autre norme de protection.
La norme EN ISO 14058 indique que votre vêtement vous protège contre le froid jusqu’à - 5° C.
La norme EN ISO 342 indique que votre vêtement peut vous prémunir des grands froids, supérieurs à - 5° C.
La norme EN ISO 343 confirme que votre tenue de travail est homologuée pour vous protéger contre la pluie et le vent.
La norme EN ISO 14404
La norme EN ISO 14404 concerne la protection de vos genoux. Si vous êtes carreleurs, plombiers, peintres ou électriciens, ou que vous travaillez plus généralement dans un service technique d’une collectivité, c’est ce que vous devrez demander.
Il ne s’agit pas seulement de vous protéger contre un accident soudain, mais aussi d’éviter les traumatismes au long court au niveau de vos cartilages ou articulations.
La norme EN ISO 14404 est nécessaire pour les EPI regroupant toutes les protections des genoux, notamment les genouillères. Ce sont des EPI de catégorie 2.
La norme EN ISO 381
La norme EN ISO 381 concerne les vêtements de travail qui peuvent mieux vous couvrir contre les risques du travail à la tronçonneuse.
Les professions concernées sont donc celles des personnes travaillant en espaces verts, comme les paysagistes, les jardiniers ou les bûcherons.
Les matières utilisées pour ces tenues de travail aident au glissement du vêtement en cas de dérapage de la scie, ou même à bloquer la chaîne de votre outil dans certains cas.
Cette norme se décline en 4 classes (de 0 à 3) selon la vitesse de la chaîne.
Classe 0: 16m/s
Classe 1: 20m/s
Classe 2: 24m/s
Classe 3: 28m/s
La norme ISO 20471 atteste de la conformité de votre vêtement haute visibilité.
Il existe 3 classes de vêtements haute visibilité, répertoriées selon la superficie de la matière fluorescente, et selon la superficie des bandes rétro-réflechissantes.
La classe 1 correspond à un niveau de visibilité faible. Elle est suffisante par exemple, pour les personnes qui aident les enfants à traverser devant les écoles. Elle peut aussi convenir aux agents d’entretien de la voirie qui travaillent le jour, et qui ne sont pas exposées trop longtemps. Les vêtements concernés sont souvent des chasubles, gilets ou des tee-shirts sans manches.
La surface minimale visible est de 0,10 m² pour les bandes rétro-réfléchissantes et de 0,14 m² pour la matière fluorescente.
La classe 2 concerne un niveau de visibilité intermédiaire.
Cette classe vous est recommandée si vous êtes exposé longtemps à un risque sur une voirie, que vous travailliez dans le BTP ou dans un entrepôt en logistique.
La surface minimale visible est de 0,13 m² pour les bandes rétro-réfléchissantes et de 0,5 m² pour la matière fluorescente.
La classe 3 vous garantit un niveau de visibilité élevé. Cette catégorie est recommandée en zone aéroportuaire, sur les autoroutes, et pour toutes les zones à risques lors d’intervention dangereuses.
Les pantalons classe 3 sont équipés de bandes rétro-réfléchissantes. Les hauts (sweats, vestes, blousons, parkas) auront obligatoirement 2 bandes rétro-réfléchissantes espacées de 5 cm.
La surface minimale visible est de 0,2 m² pour les bandes rétro-réfléchissantes et de 0,8 m² pour la matière fluorescente.
La norme EN ISO 17353 concerne tous les vêtements en matières fluorescente équipés de bandes rétro-réfléchissantes (vêtements professionnels et non professionnels).
Elle permet de donner une homologation minimum pour la visibilité de jour ou de nuit. Cette norme n’est pas valable pour les environnements de travail à haut risque qui nécessitent une visibilité importante.
L’EN ISO 17353 ne concerne pas la Haute visibilité à proprement parler, mais la visibilité tout simplement. Elle est conseillée uniquement dans des situations de risques modérés.
En outre, étant moins rigoureuse que la EN ISO 20471, cette version offre un plus grand choix de coloris fluorescents. En plus du jaune, orange et rouge utilisés en haute visibilité, les couleurs rose, vertes ou orange peuvent aussi rentrer dans ses exigences.
Il existe 3 types de classification pour cette norme.
Le type A assure une visibilité de jour, alors que le type B assure une visibilité minimum dans l’obscurité grâce à au moins une bande réfléchissante.
Le Type AB sera la somme de ces deux exigences.
La norme EN ISO 13034 (type 6) vous protège des risques encourus avec des produits chimiques liquides (projections, éclaboussures…). Cependant, cette norme offre une protection limitée dans le temps, et pour des éclaboussures légères uniquement.
Dans le domaine de la chimie, cette norme vise à protéger les pharmaciens, ou les personnes travaillant dans certains types de laboratoire.
Cette exigence peut aussi vous être utile si vous travaillez dans le domaine agricole, avec l’utilisation de certains fertilisants ou préparations chimiques.
Les vêtements de protection (combinaison ou veste et pantalon associés) sont tenus d’assurer une véritable étanchéité (matière, coutures). De nombreuses exigences précises sont indispensables pour l’obtention de cette norme. Par exemple, votre vêtement homologué n’aura pas de revers, il respectera un écartement précis de boutons, ou sera aussi équipé de rabats de poches très larges.
La norme EN 1149-5 vous garantit une protection grâce à la dissipation des charges électrostatiques. Cela permet d’éviter les décharges électriques, pouvant provoquer des incendies.
Les EPI attestant de cette norme sont obligatoirement de catégorie 3.
Cette norme est exigée pour les EPI indispensables en zone de pétrochimie, et notamment en environnement ATEX (atmosphère explosive).
La norme EN ISO 14116 est valable pour des vêtements résistants à la chaleur, mais aussi aux petites flammes et étincelles occasionnelles, et de courte durée. Cette norme n’est pas adaptée pour les environnements à chaleur prolongée où les risques de flammes sont importants.
La norme EN ISO 11612 remplace l’ancienne norme EN 531. Elle atteste de la résistance de votre vêtement contre la chaleur et les flammes. Cette nouvelle norme se décline selon différents risques.
a : Comportement à la flamme
b : Chaleur convective
c : Chaleur radiante
d : Projections d’Aluminium
e : Projections de métal en fusion
f : Chaleur de contact
Attention néanmoins, cette norme n’est pas suffisante pour les soudeurs ou les pompiers.
La norme EN ISO 11611 sera plus adaptée au travail du soudeur. Elle est plus stricte pour les vêtements de sécurité du soudeur (notamment avec peu de poches), et surtout elle s’applique aussi aux accessoires (cagoules, guêtres, tabliers).